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La Chirurgie digestive 

La chirurgie digestive représente un domaine fascinant et vital de la médecine moderne, englobant une gamme de procédures chirurgicales qui ciblent les maladies affectant le tractus gastro-intestinal et les organes associés tels que l'œsophage, l'estomac, le petit et le gros intestin, le rectum, le foie, la vésicule biliaire et le pancréas. Avec les avancées de la technologie médicale et les progrès dans les techniques chirurgicales, les spécialistes de ce secteur sont en mesure d'offrir des traitements moins invasifs et plus précis, améliorant considérablement les résultats pour les patients.

La vésicule biliaire

La vésicule biliaire, cet organe compact et semblable à une poire, joue un rôle crucial dans le stockage de la bile, se nichant sous le foie. Elle sert de réservoir pour la bile hors des périodes de digestion. Lors de l'ingestion d'aliments riches en graisses, elle s'active, libérant son liquide dans le duodénum pour faciliter la digestion.

 

Près d'un individu sur cinq développe des calculs biliaires, susceptibles de provoquer une gamme de symptômes depuis des douleurs sporadiques jusqu'à des complications sérieuses comme l'inflammation de la vésicule ou une infection des voies biliaires et du pancréas. La présence de symptômes liés aux calculs biliaires indique généralement la nécessité d'une intervention chirurgicale. La technique privilégiée est la cholécystectomie laparoscopique, une méthode minimale invasive, nécessitant quatre petites incisions de 5 à 10 mm. Cette procédure, qui dure généralement une heure, permet aux patients de bénéficier d'un séjour bref à la clinique, souvent ne dépassant pas 24 heures.

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Reflux gastro-oesophagien

Le reflux gastro-œsophagien (RGE) affecte environ un cinquième des adultes. On établit son diagnostic grâce à une endoscopie digestive haute. Dans un premier temps, les patients consultent un gastroentérologue, qui leur prescrit généralement des traitements très performants, tels que les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP, par exemple l'oméprazole). La chirurgie est envisagée pour les cas où le RGE ne répond pas aux médicaments, pour les patients souffrant d'effets indésirables liés aux IPP, ou en présence d'une importante hernie hiatale qui provoque des gênes mécaniques dues à la compression.L'intervention de choix pour contrer le reflux est la fundoplication de Nissen, qui implique de former une valve gastrique autour de la section inférieure de l'œsophage intra-abdominal. Pour les cas où le RGO s'accompagne d'obésité marquée, le bypass gastrique est préférable. Ces procédures se pratiquent par laparoscopie, nécessitant 4 à 5 petites incisions (de 5 à 10 mm) et un séjour hospitalier de 3 à 4 jours est habituellement requis.

Chirurgie de l'obésité

Selon les directives de la Société Suisse pour l'Étude de l'Obésité (SMOB), la chirurgie bariatrique est recommandée pour les individus obèses présentant un Indice de Masse Corporelle (IMC) supérieur à 35 qui ont précédemment suivi un régime supervisé par un nutritionniste, sans succès. Malgré les controverses initiales, cette chirurgie a gagné en reconnaissance pour sa sécurité et son efficacité, en grande partie grâce à la technique laparoscopique qui simplifie la récupération post-opératoire.

Le Dr. Gervaz, fort de son Master de 3ème Cycle spécialisé en chirurgie bariatrique, offre aux patients l'option d'une gastrectomie en sleeve ou d'un bypass gastrique. Ces deux méthodes chirurgicales, comparables en termes d'efficacité, jouent un rôle significatif dans l'amélioration ou la résolution de troubles connexes comme le diabète ou l'apnée du sommeil. Réalisées par laparoscopie avec 4 à 5 incisions de 1 cm, ces interventions nécessitent un séjour clinique de 3 à 4 jours.

Cancer colorectal

Le cancer colorectal figure parmi les principales causes de mortalité liée au cancer, se positionnant au troisième rang. Heureusement, dans les pays occidentaux, son incidence est en déclin, en partie grâce à la détection précoce via la colonoscopie. Cependant, il existe toujours un nombre conséquent de patients chez qui le diagnostic initial révèle un cancer colorectal déjà métastasé au foie ou aux poumons.

La chirurgie est essentielle dans le traitement des cancers coliques. La stratégie chirurgicale initiale comprend des colectomies segmentaires — droites ou gauches, en fonction de l'emplacement de la tumeur. Ces opérations de complexité moyenne présentent un risque de mortalité très bas (inférieur à 1%) mais sont associées à un taux notable de complications infectieuses (entre 10% et 20%). Elles peuvent être réalisées par laparoscopie ou via une approche chirurgicale ouverte classique et nécessitent habituellement un séjour clinique de 4 à 6 jours. Une chimiothérapie adjuvante peut être prescrite si l'atteinte des ganglions lymphatiques régionaux est constatée. Le traitement chirurgical du cancer rectal, plus complexe, implique souvent une radiothérapie préopératoire et peut requérir l'établissement temporaire ou permanent d'une stomie.

Le Dr. Gervaz, avec une spécialisation de trois ans en chirurgie colorectale acquise dans deux cliniques de renom aux États-Unis — la Cleveland Clinic et la Mayo Clinic, a à son actif plus de 2 500 procédures sur le gros intestin. Ses contributions à ce champ médical ont été reconnues dans d'éminentes publications scientifiques.

Diverticulite et maladie diverticulaire

La présence de diverticules dans le côlon sigmoïde est une condition fréquente, touchant plus de la moitié des personnes de plus de 60 ans. La plupart du temps, ces diverticules restent asymptomatiques. Lorsque la maladie diverticulaire devient symptomatique, elle peut se manifester par des hémorragies ou par des épisodes douloureux dans le bas-ventre, connus sous le nom de diverticulite. Dans ces cas, des examens radiologiques tels que le scanner (CTscan) ou des investigations endoscopiques comme la colonoscopie sont nécessaires pour poser un diagnostic précis, évaluer la gravité de la maladie et éliminer l'hypothèse d'un cancer colorectal.

Pour la diverticulite non compliquée, le traitement de choix est habituellement un régime d'antibiotiques par voie orale, souvent administré en ambulatoire sans nécessité d'hospitalisation. Par contre, les cas de diverticulose compliquée, caractérisés par des complications telles que des abcès, des perforations ou une péritonite, requièrent une prise en charge plus intensive. Cette forme grave de la maladie nécessite une hospitalisation, l'administration d'antibiotiques par voie intraveineuse, et parfois un drainage ou une intervention chirurgicale urgente.

Les récidives de diverticulite simple sont possibles et, après trois épisodes, le patient peut être considéré pour une intervention chirurgicale. La sigmoidectomie par laparoscopie est le traitement standard dans ces cas, une procédure réalisée à travers 4 à 5 petites incisions de 5 à 10 mm. Cette chirurgie, qui dure entre deux et trois heures, est suivie d'un séjour postopératoire en clinique de quatre à six jours.

Proctologie

Les troubles affectant l'anus et la partie inférieure du rectum sont courants à tous âges. Parmi ces affections, les maladies hémorroïdaires, les fissures anales et les abcès sont les principaux responsables de symptômes désagréables comme le saignement, la douleur et les démangeaisons. Un examen clinique approfondi, réalisé par un spécialiste expérimenté dans des conditions optimales de confort pour le patient, constitue la pierre angulaire du diagnostic.

Les abcès péri-anaux nécessitent une intervention chirurgicale immédiate pour drainer le pus et poser un drain, évitant ainsi les complications. Pour les fissures et les cas simples d'hémorroïdes, le traitement repose principalement sur l'application de crèmes topiques et/ou l'usage de suppositoires, accompagnés de laxatifs pour pallier à la constipation. Les hémorroïdes entraînant des symptômes plus sévères, tels qu'un prolapsus ou des saignements persistants, requièrent une intervention chirurgicale. La résection hémorroïdaire, connue sous le nom d'opération de Milligan-Morgan, s'effectue sous anesthésie générale ou péridurale et implique un bref séjour hospitalier de 24 heures ainsi qu'une convalescence de 7 à 10 jours.

Une hernie se manifeste par la saillie du contenu abdominal à travers une zone affaiblie de la paroi abdominale, souvent située dans les régions inguinale ou ombilicale, formant une bosse au niveau de l'aine ou autour du nombril. Ces hernies peuvent entraîner un inconfort ou des douleurs lors de certains mouvements et risquent de s'aggraver en provoquant une incarcération intestinale. Face à ce problème de nature mécanique, la chirurgie représente l'unique solution thérapeutique viable.

Le traitement chirurgical des hernies implique le renforcement de la paroi abdominale à l'aide de prothèses synthétiques. Pour les hernies inguinales simples (unilatérales), on privilégie une chirurgie ouverte selon la technique de Lichtenstein, qui consiste en une incision d'environ 5 cm dans le pli de l'aine. Les hernies inguinales plus complexes, telles que les cas bilatéraux ou récidivants, sont généralement traitées par laparoscopie, nécessitant trois petites incisions de 5 à 10 mm (technique de TEPP). Les hernies ombilicales sont réparées via une approche chirurgicale classique, avec une incision d'environ 3 cm autour du nombril. Ces procédures requièrent une anesthésie générale ou péridurale et peuvent entraîner un arrêt de travail de quelques semaines, particulièrement pour les personnes exerçant des métiers physiques. Selon l'âge, la condition sociale et l'état de santé du patient, ces opérations peuvent se dérouler en ambulatoire.

Hernie de la paroi abdominale

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